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Faut il laisser pleurer bébé ?

Un bébé, ça pleure : c’est sa manière de dire qu’il a très faim, qu’il est mouillé, qu’il a besoin d’un câlin, bref, que quelque chose ne va pas.

Les pleurs de bébé

C’est pendant les trois premiers mois de vie que les bébés pleurent le plus et que leurs pleurs sont les plus intenses.

Vers 2 à 3 semaines, le bébé commence à pleurer davantage. Ses pleurs atteignent ensuite un sommet vers 6 à 8 semaines et puis diminuent peu à peu jusqu’à ce que l’enfant ait 12 semaines.

Lors de ces crises de pleurs, il est important que vous, les parents ne doutiez pas de vos compétences parentales.

Ces pleurs sont normaux et vous n’y êtes pour rien. L’important est que votre enfant sente votre présence réconfortante.

« ON NE LAISSE PAS BÉBÉ DANS UN COIN »

On peut transposer la situation avec un adulte : on laisserait pleurer sa meilleure amie seule et triste dans un coin ? Vraiment ? Alors pourquoi le faire avec notre bébé ? Même si les pleurs sont difficiles à supporter parfois (souvent ?), les bébés n’ont pas la faculté de se calmer seuls… Ils ont besoin de nous !

Apprenez à connaître votre enfant

La solution ne se trouve pas toujours rapidement.

Vous allez apprendre beaucoup au contact de votre enfant, et cela va venir au fur et à mesure.

On découvre son bébé et on apprend à reconnaître ses pleurs. Il ne faut pas se dire que l’on est une mauvaise mère ou un mauvais père si l’on n’y arrive pas car parfois, c’est plus difficile.

Au début, quand votre bébé pleure les conseils sont plutôt évidents : commencez par le prendre dans les bras, parlez-lui et vérifier si tout va bien. On change la couche si elle est sale, on nourrit le bébé s’il a faim ...

Parfois les pleurs continuent, on le berce doucement et on l’accompagne par la parole pour soulager ses angoisses.

Non, ça ne fait pas ses poumons !

Une légende urbaine ou belle maman ;-) veut qu’en laissant pleurer son bébé, ça lui fasse « les poumons ». Des recherches menées à la fin des années 70 montrent en fait que le laisser pleurer augmente dangereusement son rythme cardiaque et fait baisser son taux d’oxygène dans le sang. Pire : sans réponse du parent, le cerveau de notre enfant est envahi de cortisol, l’hormone du stress, là où un câlin réconfortant produit plutôt une vague d’ocytocine, hormone du bonheur.

Un nourrisson ne pleure jamais pour manipuler : il ne connaît pas ce sentiment. Le consoler chaque fois qu’il pleure ne risque d’ailleurs pas de le gâter. En fait, il deviendra plus calme et moins inquiet. Lorsqu’un parent répond rapidement et calmement aux pleurs, son bébé se sent aimé et en sécurité. La façon de réagir du parent conditionne ainsi les premiers liens d’amour et l’attachement qui l’uniront à son bébé.

Il faut donc faire attention aux idées reçues et aux conseils de votre entourage. Fiez-vous plutôt à votre instinct, car personne ne connaît votre bébé mieux que vous. Ne faites pas attention aux idées toutes faites comme celles-ci : « C’est bien, il développe ses poumons », « Ça forge son caractère », « Il te manipule pour rester dans tes bras », etc.

Attention! ne secouez jamais votre bébé. Vous pourriez causer des lésions permanentes à son cerveau ou même le faire mourir

Quelques pistes pour vous guider lorsque votre bébé pleure

Si ses pleurs commencent durant les boires :

  1. Votre bébé n’a peut-être plus faim.
  2. Il a peut-être des coliques.
  3. Il a peut-être envie de sucer plutôt que de manger. Allongez-le ou bercez-le en lui offrant une suce ou un petit jouet pour le distraire.

Si ses pleurs commencent quand il est dans vos bras :

  1. Il est peut-être fatigué et il veut dormir.
  2. Même si cela ne fait que deux heures qu’il a bu, il a peut-être encore faim, surtout s’il a une poussée de croissance.
  3. Il a peut-être besoin de sucer pour combler son besoin de succion, qui est un réflexe de survie chez les nourrissons.
  4. Il a besoin de stimulations (jeu, musique, jouet, massage, etc.).
  5. Quelque chose le dérange : a-t-il froid? a-t-il chaud (touchez sa nuque pour le savoir)? sa couche est-elle souillée? souffre-t-il d’un érythème fessier? Selon le cas, rectifiez son habillement, changez sa couche ou soignez son érythème.

Si ses pleurs commencent quand il est seul dans son lit :

  1. Il est peut-être entre deux cycles de sommeil. Attendez quelques minutes pour lui donner la chance de se rendormir tout seul.
  2. Il a peut-être assez dormi ou a besoin de compagnie.
  3. Il a besoin d’être rassuré.
  4. Il a froid, soif ou chaud (touchez sa nuque pour le savoir), ou sa couche est peut-être mouillée.

Chaque fois que vos efforts seront couronnés de succès, vous vous sentirez encouragé et rassuré. Inversement, quand vous ne parviendrez pas à consoler votre bébé, il est possible que vous éprouviez de l’angoisse et que vous manquiez de confiance en vous. Cependant, ces moments peuvent même être utiles : ils vous aideront à prendre du recul, à réfléchir, à observer de mieux en mieux votre enfant, et donc à mieux le connaître.

Pleurs de coliques ou de fatigue?

Si tous ses besoins de base sont satisfaits, mais qu’il continue à pleurer, votre bébé souffre peut-être de la dysrythmie du soir, que les médecins appellent aussi coliques. On peut parler de coliques lorsque l’enfant pleure plus de 3 heures sur 24, au moins 3 jours sur 7, pendant 3 semaines consécutives. Ce sont les pleurs qui bouleversent le plus les parents puisqu’ils se sentent impuissants à consoler leur bébé.

Cette période d’agitation est peut-être aussi, tout simplement, la seule façon que le bébé a de se défouler. C’est la fin de la journée, il est un peu grincheux et, par ses pleurs, il évacue les tensions accumulées au cours de la journée.

LE RASSURER MAINTENANT LE RENDRA INDÉPENDANT PLUS TARD

Un bébé qui pleure et qui trouve du réconfort dans les bras de ses parents ne devient pas un tyran comme on peut le penser ou un manipulateur.

Non, ça le rendra plus… indépendant ! Rassuré et sécurisé d’un point de vue affectif, il sera plus sûr de lui pour affronter la vie.

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