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Comment bien choisir sa maternité ?

A condition que la grossesse ne présente pas de risque particulier et de ne pas être isolée géographiquement, il est (un peu) plus facile que par le passé d’être actrice lors de notre accouchement. 

Pour vous, comme pour votre enfant, il est essentiel de choisir la maternité adaptée.

Se renseigner sur les différents lieux d’accouchement

Les maternités ne sont pas les seuls lieux où il est possible d'accoucher. Depuis 2016, les futures mamans peuvent aussi être suivies dans des maisons de naissance par des sages-femmes libérales. Réservés aux futures mamans ayant une grossesse normale, ces établissements sont accolés à des maternités classiques. L'accouchement à domicile reste aussi une possibilité si la grossesse ne présente pas de complications prévisibles.

Quand s'inscrire à la maternité ?

"Si vous ne suivez pas votre gynécologue habituel, mieux vaut s'y prendre au premier trimestre car les places sont chères, surtout dans les grandes villes et encore plus dans les cliniques alternatives", détaille la spécialiste.

Sachez que pour vous inscrire on vous demandera votre première échographie ou au moins le résultat sanguin de votre test de grossesse. Toutefois, même s'il est très vivement conseillé de vous inscrire car vous y serez attendue et donc beaucoup moins stressée, aucune maternité n'a le droit de vous refuser le jour de votre accouchement. Du point de vue de la loi, ce serait considéré comme de la non-assistance à personne en danger. Dans certaines régions comme l'Ile-de-France, il faut y penser dès l'annonce de la grossesse. Vous pouvez également visiter plusieurs maternités si vous souhaiter vous assurer du confort des lieux. Mais une maternité très confortable avec des chambres spacieuses ne doit pas être votre unique critère de choix.

Quelle est la durée du séjour à la maternité ?

La durée du séjour à la maternité varie de 3 à 5 jours, si l'accouchement s'est effectué par voie naturelle.
Il sera d'une durée de 6 jours si une césarienne a été effectuée.
Renseignez vous auprès de votre maternité, car la durée varie selon les établissements.

Se renseigner sur les tarifs pratiqués

Le prix d’un accouchement varie en fonction du choix de l’établissement : s’il est public, les frais sont pris en charge à 100% par l’Assurance-maladie. Les parents n’ont à payer que les frais de confort à savoir la télévision ou le téléphone. Dans une maternité privée, les choses peuvent être différentes car les gynécologues et les anesthésistes sont susceptibles de facturer des dépassements d’honoraires, et l'établissement des frais hôteliers et des services supplémentaires.

Les cliniques privées se divisent en deux types d’établissements :

  1. Les cliniques conventionnées Cette convention est liée à des critères de qualité médicale. Les frais d'accouchement (honoraires d'accouchement, péridurale) et les frais de séjour, dans la limite de 12 jours sauf les frais pour confort personnel (chambre particulière, télévision...) sont pris en charge à 100 % et sont remboursés directement à l'établissement par votre caisse d'Assurance Maladie. Aucune participation aux frais ne vous sera en principe demandée, excepté les éventuels dépassements d'honoraires et les frais pour confort personnel. Ces derniers peuvent éventuellement être pris en charge par votre complémentaire santé, si le contrat que vous avez souscrit le prévoit. Pensez à vous renseigner auprès d'elle.

À noter que le forfait hospitalier est intégralement pris en charge du 1er jour du sixième mois de grossesse jusqu'au 12e jour après l'accouchement. Par ailleurs, les frais de transport à l'hôpital ou à la clinique, en ambulance ou autre moyen de transport, peuvent être pris en charge sur prescription médicale.

  1. Les cliniques non conventionnées Les frais d'accouchement et de séjour, dans la limite de 12 jours sauf les frais pour confort personnel (chambre particulière, télévision...) sont aussi remboursés à 100 % sur la base et dans la limite des tarifs de l'Assurance Maladie. Mais sachez que les tarifs pratiqués y sont souvent plus élevés.

Résultat : les frais restant à votre charge (dépassements d'honoraires, frais pour confort personnel) peuvent donc être très élevés. De plus, vous devrez faire l'avance des frais. 

A vérifier :

  1. Pour savoir si la clinique que vous avez choisie est conventionnée ou non, contactez votre caisse d'Assurance Maladie. 
  2. Renseignez vous auprès de votre complémentaire santé sur la prise en charge des dépassements d'honoraires et des frais pour confort personnel (chambre particulière, télévision...).
  3. Si vous n'avez pas de complémentaire santé, l'Assurance Maladie peut vous permettre de bénéficier de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) ou de l'aide pour une complémentaire santé si vous remplissez certains critères (pour le savoir, cliquez ici)

Tous les accouchements en clinique privées ou à l’hôpital doivent donner lieu à un devis.

Maternité de type 1, 2 ou 3 : à chaque niveau sa spécificité Il existe un peu plus de 500 maternités en France.

Parmi celles-ci, les établissements répertoriés de niveau 1 sont les plus nombreux.

  1. Les maternités de niveau 1  accueillent les grossesses “normales”, celles qui ne semblent pas présenter de risque particulier. Autrement dit, la grande majorité des femmes enceintes. Elles ont pour mission de dépister les risques éventuels en cours de grossesse afin d’orienter les futures mamans vers des maternités mieux adaptées. Leur équipement leur permet de faire face à tous les cas de figure et de parer aux accouchements difficiles imprévus. En relation étroite avec une maternité de niveau 2 ou de niveau 3, elles doivent, si nécessaire, assurer le transfert de la jeune accouchée et de son enfant vers une structure mieux à même de traiter les problèmes apparus lors de l’accouchement. 
  1. Les maternités de niveau 2 sont dotées d’un service de médecine néonatale ou de soins intensifs néonatals, soit sur place, soit à proximité. Grâce à cette particularité, elles sont à même d’assurer le suivi et l’accouchement d’une grossesse normale lorsque la future maman le désire, mais également de prendre en charge des grossesses plus compliquées (en cas de diabète gestationnel ou d’hypertension par exemple). Elles peuvent surtout accueillir des bébés prématurés de 33 semaines et plus nécessitant des soins, mais pas de prise en charge lourde sur le plan respiratoire. En cas de problème grave identifié au cours de l’accouchement, elles effectuent, dans les meilleurs délais, le transfert vers la maternité de type 3 la plus proche avec laquelle elles fonctionnent en liaison étroite.
  2. Les maternités de niveau 3 disposent d’une unité individualisée de soins intensifs ou d’un service de réanimation pédiatrique et maternelle. Elles sont spécialement habilitées à suivre les grossesses à risque (hypertension sévère, grossesse multiple…) et accueillir les prématurés de moins de 32 semaines. Des bébés qui auront besoin d’une surveillance intensive, voire de soins lourds, de type réanimation. Ces maternités sont en réseau avec les établissements de niveau 1 et 2 et leur apportent une aide au moment de prendre une décision importante. Elles peuvent cependant accueillir toute future maman qui le désire, même si sa grossesse se déroule normalement, notamment si elle habite à proximité.

Les niveaux ne préjugent pas forcément de la qualité des établissements et du savoir-faire de leur personnel. Ils sont essentiellement fonction des infrastructures médicales existantes en pédiatrie et réanimation néonatale. En d’autres termes, ils ne tiennent compte que de la présence des équipes et du matériel nécessaire pour dispenser des soins intensifs aux nouveau-nés souffrant de graves problèmes de santé (malformations, détresse…) ou de prématurité inférieure à 32 semaines. 

Par ailleurs, dans toutes les régions, les différents types de maternité fonctionnent en réseau pour optimiser la qualité des soins offerts aux futures mamans et aux bébés. Par exemple, une équipe médicale peut décider d’hospitaliser dans une maternité de type 2 ou 3 une future maman qui semble devoir accoucher prématurément avant 33 semaines. Mais, si après 35 semaines, tout rentre dans l’ordre, cette future maman pourra retourner chez elle et mettre son enfant au monde, à terme, dans la maternité de son choix. 

Si, au lieu d’accoucher comme prévu dans une maternité de type 2 ou 3, on se retrouve en urgence dans la salle de travail d’une unité de niveau 1, inutile de paniquer. Le bloc obstétrical est sensiblement le même partout, les équipes médicales ont des compétences identiques. Toutes les maternités sont à même de pratiquer des accouchements difficiles, par voie basse ou par césarienne, en présence d’un gynécologue accoucheur ou de pratiquer des manœuvres obstétricales spécifiques. Toutes comptent également dans leur équipe un anesthésiste réanimateur, un pédiatre et plusieurs sages-femmes. 

La future maman bénéficiera donc de l’assistance d’une équipe médicale complète de qualité et sera transférée dès que possible avec son nouveau-né vers la maternité de niveau 2 ou 3, mieux à même de leur dispenser les soins nécessaires.

Les questions à poser sur l’écoute dont vous bénéficierez

  1. Pourrai-je choisir ma position d’accouchement ?
  2. Existe-t-il une pièce particulière pour la durée du travail ?
  3. La salle de travail est-elle équipée d’une baignoire ? 
  4. Qui m’accueillera le jour de l’accouchement ?
  5. Quel est le taux d'épisiotomie de l'établissement ?
  6. Pourrai-je refuser d'y recourir ? 
  7. Une personne est-elle présente pour aider les premiers gestes à faire ?
  8. Qui donnera les soins au bébé lors du séjour à la maternité ?
  9. Pourrai-je les donner ?
  10. Un psychologue est-il attaché à l’établissement ?
  11. En cas de sortie précoce, un suivi à domicile est-il prévu ?

Les questions à poser sur le confort de l’établissement

  1. Quels types de préparations à l’accouchement propose l’établissement ?
  2. Qui dispense ces cours et quand commencent-ils ? 
  3. Les chambres sont-elles toutes individuelles ?
  4. Disposerai-je d'une salle de bain dans ma chambre ?
  5. Où sera placé le berceau de bébé par rapport à mon lit ?
  6. Combien d'enfants sont accueillis dans la nursery ?
  7. Est-il possible d'y laisser mon bébé la nuit qui suit l'accouchement ?
  8. Le père pourra-t-il assister à l'accouchement ?
  9. Pourra-t-il rester à mes côtés la nuit succédant à l'accouchement ?
  10. Quels sont les horaires des visites ?
  11. Mes enfants pourront-ils venir voir le bébé ?
  12. Quels sont les éléments de confort des chambres (télé, téléphone…) ?

Si vous avez décidé d’allaiter votre bébé renseignez vous pour savoir si la maternité a des sages-femmes spécifiquement formées pour l’aide à l’allaitement. Sont-elles suffisamment disponibles pour vous accorder le temps et le soutien dont vous aurez besoin ?

Enfin, n'hésitez pas à jouer les curieuses et à faire le tour de vos amies pour leur demander conseil. Gardez à l'esprit qu'il est parfois difficile de pouvoir s'inscrire tardivement dans les maternités très prisées. Aussi, dès la deuxième semaine de retard de vos règles, inscrivez-vous, quitte à vous décommander si vous changiez d'avis…

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